sábado, 29 de agosto de 2009

sometimes
a wind blows
and you and i
float
in love
and kiss forever
in a darkness
and the mysteries of love
come clear

and dance
in light
in you
in me
and show
that we
are love.

domingo, 23 de agosto de 2009

... over the rainbow

somewhere, over the rainbow, bluebirds fly.
birds fly over the rainbow,
why then, oh, why can't I?

if happy little bluebirds fly beyond the rainbow,
why, oh, why can't I?





viernes, 21 de agosto de 2009

Me senté sin prestar atención a aquel profesor monótono. Lancé una rápida mirada a Mitchell, que parecía contento (sí, se la había tirado la noche pasada) y tomaba apuntes. Lanzó una ojeada alrededor, molesto, mirando a los que fumaban (lo había dejado cuando volvió, era indignante). Probablemente le parecían máquinas, imaginé. Igual que chimeneas, les salía humo por ese agujero que tenían en la cabeza. Miró a aquella chica tan fea del vestido rojo tratando de parecer indiferente. Yo miré las pintadas que había en la mesa: "Has perdido." "No hay gravedad. Es la Tierra la que chupa." " La Banda de la Tachuela durmió aquí." "¿Qué fue del amor de los hippies?" "El amor apesta." "La mayoría de los taxistas son licenciados." Y me quedé allí sentado sitiéndome el amante desgraciado. Pero luego me acordé de que, claro, ahora tan sólo soy desgraciado.

(Paul Denton)

Las leyes de la atracción. Bret Easton Ellis.

viernes, 14 de agosto de 2009

...to let me sing

if it be your will
that i speak no more
and my voice be still
as it was before
i will speak no more
i shall abide until
i am spoken for
if it be your will

if it be your will
that a voice be true
from this broken hill
i will sing to you
from this broken hill
all your praises they shall ring
if it be your will
to let me sing





lunes, 3 de agosto de 2009

le petit prince


-Je ne crains rien des tigres, mais j'ai horreur des courants d'air. Vous n'auriez pas un paravent?
"Horreur des courants d'air… ce n'est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée…"
-Le soir vous me mettrez sous un globe. Il fait très froid chez vous. C'est mal installé. Là d'où je viens…
Mais elle s'était interrompue. Elle était venue sous forme de graine. Elle n'avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s'être laissée surprendre à préparer un mensonge aussi naïf, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort:
-Ce paravent?…
-J'allais le chercher mais vous me parliez!
Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords.
Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et il était devenu très malheureux.
"J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleurs. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir…"
Il me confia encore:
"Je n'ai alors rien su comprendre! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir! J'aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer."